"L'étoffe inépuisable du rêve", Ensemble Orchestral Contemporain

Samedi 16 mars ı 20:00
Théâtre des Variétés
20H – OPÉRA - Théâtre des Variétés
<p>Els Janssens, mezzo-soprano<br />
Xavier de Lignerolles, ténor<br />
Romain Dayez, baryton<br />
Alain Carré, librettiste et comédien<br />
Ensemble Orchestral Contemporain<br />
Bruno Mantovani, direction<br />
Jeanne Debost, mise en scène</p>
<p>Els Janssens, mezzo-soprano<br />
Xavier de Lignerolles, ténor<br />
Romain Dayez, baryton<br />
Alain Carré, librettiste et comédien<br />
Ensemble Orchestral Contemporain<br />
Bruno Mantovani, direction<br />
Jeanne Debost, mise en scène</p>
1h sans entracte

Els Janssens, mezzo-soprano
Xavier de Lignerolles, ténor
Romain Dayez, baryton
Alain Carré, librettiste et comédien
Ensemble Orchestral Contemporain
Bruno Mantovani, direction
Jeanne Debost, mise en scène

Sophie Lacaze (1963-)
L’étoffe inépuisable du rêve
© Éditions Musicales Artchipel

Opéra de chambre en 2 actes
création mondiale, coproduction Ensemble Orchestral Contemporain (France) – Clermont Auvergne Opéra (France) – Festival Ars Musica (Belgique)

Sophie Lacaze dévoile en création mondiale son dernier opéra de chambre : inspirée de la culture des Aborigènes et du dreamtime (temps du rêve), L’étoffe inépuisable du rêve est une ode à la nature et au monde en souffrance qui nous entoure.

Tarifs concert
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30
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23
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Si tu t’occupes de la terre,
elle s’occupera de toi

(Proverbe aborigène)

La culture des Aborigènes d’Australie est basée sur la Nature. Une relation spirituelle et harmonieuse lie êtres humains, plantes, animaux, astres et sites sacrés.

La création du monde et l’apparition de la vie animale ont fait et font l’objet de mythes innombrables. Les Aborigènes en ont une conception haute et complexe, même si les versions diffèrent d’une communauté à l’autre.

Dans L’étoffe inépuisable du rêve, un artiste occidental impressionné par les peintures aborigènes rêve d’une légende du dreamtime (temps du rêve) des Aborigènes du centre de l’Australie, qui raconte la création du monde. Quand celle-ci est terminée, les dieux de la Voie Lactée sont stupéfaits en regardant la Terre : ils n’auraient jamais pensé qu’une telle beauté puisse exister. Mais au réveil de l’artiste, la Terre n’est pas, n’est plus, comme dans son rêve…

J’ai découvert la culture des Aborigènes et le dreamtime lors d’un long séjour en Australie en 1998. Cette rencontre a changé ma vie, mon rapport à la nature, ainsi que ma conception de la musique. Depuis lors, un retour à l’essence même de l’art musical, à l’épurement fondamental, me semble essentiel.

Les sons de la nature, puis ceux des planètes et lunes de notre système solaire, issus de transformations d’ondes électromagnétiques captés par les sondes de la NASA, sont peu à peu devenus mes sources principales d’inspiration. C’est ainsi que souffles ou soupirs, sons étirés ou tournoyants, pulsations ou vibrations, motifs persistants ou répétés, atmosphères étranges ou éthérées, habitent mes œuvres depuis de nombreuses années.

L’étoffe inépuisable du rêve est un opéra de chambre en deux actes. Il est écrit pour une chanteuse mezzo-soprano, deux chanteurs (un ténor, un baryton), un comédien et un ensemble instrumental « classique » (flûte, clarinette, quatuor à cordes et percussions) auquel j’ai ajouté un didgeridoo (ou yidaki), l’instrument traditionnel des Aborigènes d’Australie. On l’entendra régulièrement au cours du rêve de l’artiste (1er acte). Dans le retour à la réalité (2e acte), il sera remplacé par la guimbarde, instrument très différent mais qui s’en rapproche par les jeux avec les harmoniques.

Dans le 1er acte, la chanteuse et les chanteurs, avec l’aide des instrumentistes, évoquent les dieux de la légende qui œuvrent à la création du monde. Influencé par ses propres références, l’artiste rêve d’une création du monde en sept jours…

Dans le 2e acte, qui se décline en sept tableaux, l’artiste, brusquement réveillé par le kookaburra, un oiseau australien au chant surprenant, entreprend un long voyage. Il parcourt, observe et ressent cette planète qui souffre et se meurt, mais qui renaîtra… sans nous.

Sophie Lacaze

 

Quand Sophie Lacaze m’a proposé d’écrire le livret de son opéra de chambre L’étoffe inépuisable du rêve, j’ai hésité de longues semaines. Bien loin de ma culture occidentale et de mon amour de la langue française, Sophie m’invitait en Australie (pays dont je n’avais vu que l’Opéra de Sydney lors d’un passage de cinq jours) à la rencontre d’une autre culture, le temps du rêve – thème central de la culture du peuple autochtone des Aborigènes.

Nos deux précédentes collaborations avaient été fructueuses : L’art est le plus beau des mensonges et Het Lam Gods (ou L’Agneau mystique, d’après le polyptyque des frères Van Eyck). C’est toujours le texte qui inspire les compositions de Sophie Lacaze. Qu’il s’agisse d’une phrase, d’un récit, d’un dialogue ou de l’analyse poétique d’un tableau, les mots nourrissent la musique. Comme j’étais attiré depuis toujours par les arts plastiques, la peinture aborigène, cet art unique entre mythes et couleurs, m’a très lentement et sûrement conduit à accepter sa proposition. J’étais fasciné !

Après des heures et des heures de lecture, de recherches historiques et géographiques d’après des documents rares et précis sur cette culture qui m’était étrangère, l’imaginaire des peintres aborigènes, leurs chemins de vie et de mort en pointillés, m’ont ouvert la voie intérieure d’une écriture nouvelle en partant de la genèse d’un monde à son anti-genèse… ou presque.

En sept jours et en autant de tableaux, le rêve a pris corps et j’ai habité « une autre planète ». J’ai fait la connaissance de ses dieux, de sa nature luxuriante et sauvage, de sa musique traditionnelle, de ses oiseaux merveilleux, de ses montagnes bleues, de ses forêts d’or, de ses couleurs jamais vues jusqu’alors… Une nature appelée à disparaître si nous n’y prêtons pas attention jusque dans nos rêves.

Cet appel, je l’ai vraiment entendu…

Alain Carré

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